Il y a 60 ans, la construction d’une canalisation permettant d’alimenter l’île de Ré en eau potable coïncida avec l’abandon progressif d’ouvrages indispensables à la vie quotidienne : les puits. Sans régler de manière définitive le problème de la vulnérabilité du territoire en matière d’accès à l’eau.
Souvent réduits à leur seule fonction décorative, les puits font, aujourd’hui, simplement partie du paysage.
Pourtant, leur présence renseigne sur la vie d’autrefois et la vulnérabilité de l’île en matière d’approvisionnement en eau.
Sur un territoire dépourvu de cours d’eau, l’accès à cette précieuse ressource a toujours représenté un enjeu crucial.
Pour y remédier, des puits ont été creusés pour exploiter les nappes souterraines. À titre d’exemple, le village des Portes-en-Ré a compté jusqu’à 24 puits communaux.
À la découverte des puits portingalais D’une longueur de 2,5 km, un parcours pédestre permet de découvrir les puits des Portes-en-Ré. Cliquez ici pour le télécharger. |
D’autres ont été creusés dans les jardins, les cours extérieures, voire à l’intérieur des maisons.
Pendant combien de temps ont-ils été utilisés ? Difficile à dire.
Conservée aux archives du syndicat Eau 17, une carte mentionne l’existence, en 1958, de premiers réseaux d’eau à La Flotte et Saint-Martin-de-Ré.
« Visiblement pour exploiter les nappes souterraines », avance Cyrielle Demulier, chargée de mission pour le syndicat, auquel d’autres communes du Sud de l’île ont adhéré dès le début des années 50.
Une chose est sûre : l’installation d’une canalisation sous-marine, en 1965, a accéléré leur abandon.
« Au même moment, 2 châteaux d’eau ont été construits en 1965 et dans les années 1970, complète Cyrielle Dumelier. Mais, cela ne signifie pas que toutes les maisons de l’île ont été immédiatement desservies ».
Encore moins que consommer sans compter coule de source…
L’eau nous consommons provient d’un captage en eaux souterraines situé sur le continent et du fleuve Charente.
Traitée à Saint-Hippolyte, elle parcourt près de 70 km avant de parvenir jusqu’à nous.
Dépendante des ressources situées de l’autre côté du pont, l’île de Ré est donc toujours vulnérable en matière d’accès à l’eau.
En particulier l’été, quand les épisodes de sécheresse s’intensifient et que les besoins augmentent en même temps que la population.
C’est pourquoi une consommation responsable est nécessaire.
Pratique
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